La Nouvelle Route du Littoral à La Réunion : sensationnelle et déjà prisée par les automobilistes. Après huit ans de construction, cette voie exceptionnelle, qualifiée de la plus chère au monde, ouvre partiellement ses portes. Le premier tronçon de 8 km est désormais accessible dans un seul sens de circulation, offrant un avant-goût de ce projet colossal qui s’étendra sur 12,3 km au total.
Dès son inauguration le dimanche 28 août, des milliers d’usagers se sont rués vers cette nouvelle infrastructure, entraînant des embouteillages selon les médias locaux. À bord de leurs véhicules, les automobilistes expriment avec fierté leur joie de parcourir cette route spectaculaire, érigée en plein cœur de l’océan.
Sur le viaduc, les usagers ont été éblouis par la vue imprenable sur l’océan Indien. Ce premier tronçon marque une étape cruciale. Une fois achevée, la route promet une conduite plus sûre aux automobilistes. L’axe actuel, le long de la falaise, est réputé dangereux en raison de plusieurs éboulements mortels ces dernières années.
Au-delà de son aspect imposant, la “Nouvelle Route du Littoral” a suscité de nombreux débats en raison de son coût. Initialement estimée à 1,6 milliard d’euros, sa facture approche désormais les 2 milliards, lui attribuant le titre de “route la plus onéreuse au monde”.
Après huit années de chantier, cette première section est enfin ouverte au public dans un seul sens de circulation, reliant le nord à l’ouest. Sa mise en service dans les deux sens interviendra ultérieurement.
Le deuxième tronçon de la route sera également construit en viaduc, après de longues négociations sur la marche à suivre pour les travaux.
Initialement prévu comme une combinaison de viaduc et de digue, le chantier a été marqué par de nombreux arrêts en raison du manque de roches disponibles. Ce projet a été l’objet de controverses en raison de son coût élevé et de ses retards, conduisant même à une enquête préliminaire sur l’attribution des marchés de construction, impliquant l’ancien président de la région Réunion, Didier Robert.
Depuis son accession à la présidence de la collectivité régionale en juillet 2021, Huguette Bello a dû prendre en main la gestion complexe de ce projet coûteux. Afin de finaliser les travaux, l’État a accepté de contribuer à hauteur de 420 millions d’euros sur les 846 millions nécessaires pour achever le chantier, optant ainsi officiellement pour une route entièrement en viaduc et abandonnant le projet de digue. Le coût final pourrait alors atteindre, voire dépasser, les 2,2 milliards d’euros.